les yeux Fayoum
poèmes de Ramona Badescu, illustrations de Benoît Guillaumetraduit en arabe par Golan Haji
Qui regarde qui, d’hier à aujourd’hui ?
Les yeux Fayoum fait référence aux « portraits du Fayoum ». Peints dans l’oasis du Fayoum proche du Caire à la jonction entre l’empire romain et l’Égypte antique, ces portraits étaient insérés dans les bandelettes du sarcophage des défunts. Ces portraits laissent la trace d’un visage éternellement beau à travers les âges. Aujourd’hui, ils sont reproduits sur les murs de maisons du Fayoum par leurs habitants, qui leur rendent hommage et se situent dans une filiation, tout en regardant passer les passants. Les passants croisent ces regards de temporalités croisées, puis reprennent la route et regardent des paysages que tant d’autres ont traversés, avant.
Est-ce qu’on traverse le temps comme les paysages ?
Voyager en explorant ce lien entre les lieux et le temps, étirer le temps et l’espace, cela permet-il d’éloigner l’exotisme ?
Les poèmes de Ramona Bădescu et les illustrations de Benoît Guillaume témoignent de temporalités et paysages traversés. Non pas en isolant uniquement les précieux portraits marquants pour l’humanité, mais en articulant la question des regards, des visages, de la dignité d’être soi, face à la vie, face à la mort, en résonance avec différentes époques.
Après L’heure égyptienne, Les yeux Fayoum est le second livre de notre trilogie consacrée à l’Égypte, le temps qui passe, le voyage, le regard.
32 pages, 17x22 cm, éditions le port a jauni